Baisse du nombre de travailleurs temporaires au Québec en 2025.
- SOS Hub Canada
- 7 avr.
- 3 min de lecture

En 2025, le Québec observe une diminution significative du nombre de travailleurs temporaires, résultant des mesures adoptées par les gouvernements provincial et fédéral pour mieux encadrer l'immigration.
Mesures provinciales au Québec
En octobre 2024, le ministre québécois de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration, M. Jean-François Roberge, a annoncé un moratoire sur deux programmes d'immigration permanente : le Programme régulier des travailleurs qualifiés (PRTQ) et le volet « Diplômés du Québec » du Programme de l'expérience québécoise (PEQ). Ce moratoire, en vigueur jusqu'au 30 juin 2025, vise à limiter le nombre d'admissions afin de contrôler la croissance de l'immigration permanente. Sans cette suspension, les projections indiquaient que le nombre d'immigrants permanents aurait pu atteindre près de 70 000 en 2025, dépassant la capacité d'accueil de la province.
Par ailleurs, le gouvernement québécois a instauré des mesures pour encadrer l'immigration temporaire. Notamment, une suspension partielle du Programme des travailleurs étrangers temporaires a été mise en place à Montréal pour les emplois offrant un salaire inférieur au salaire médian du Québec. De plus, une exigence de connaissance du français a été instaurée pour les travailleurs étrangers temporaires souhaitant renouveler leur certificat d'acceptation du Québec.
Initiatives fédérales du Canada
Au niveau fédéral, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a dévoilé en octobre 2024 le Plan des niveaux d'immigration 2025-2027, intégrant pour la première fois des cibles pour les résidents temporaires, incluant les travailleurs étrangers temporaires et les étudiants internationaux. Ce plan vise à réduire le nombre de résidents temporaires à 5 % de la population totale d'ici la fin de 2026. Pour atteindre cet objectif, des mesures telles que l'établissement d'un plafond pour la plupart des demandes de permis d'études et des modifications aux critères d'admissibilité aux permis de travail post-diplôme ont été mises en place.
Les cibles fédérales pour les arrivées de nouveaux résidents temporaires sont fixées à 673 650 en 2025, 516 600 en 2026 et 543 600 en 2027. Ces chiffres incluent les permis de travail et d'études délivrés aux nouveaux arrivants au Canada. En 2025, les étudiants étrangers représenteront 45 % de l'ensemble des arrivées de nouveaux résidents temporaires, tandis que les travailleurs temporaires constitueront le reste.
Impact sur le Québec
Ces mesures provinciales et fédérales ont entraîné une baisse du nombre de travailleurs temporaires au Québec en 2025. Les restrictions provinciales sur les programmes d'immigration permanente et temporaire, combinées aux objectifs fédéraux de réduction des résidents temporaires, ont contribué à cette diminution.
Les mesures récentes du gouvernement québécois concernant l'immigration ont suscité des débats parmi les acteurs économiques et sociaux, qui expriment des préoccupations quant à leurs impacts potentiels sur le marché du travail et la disponibilité de la main-d'œuvre dans certains secteurs clés de l'économie québécoise.
La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce de Val-d'Or (CCVD) ont critiqué les nouvelles restrictions du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), estimant qu'elles pourraient mettre en péril la survie de plusieurs industries et menacer la vitalité économique de nombreuses régions du Québec.
Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) a également exprimé sa profonde inquiétude face au gel du PTET sur l'île de Montréal pour les emplois à bas salaire, soulignant que cette décision risque de créer des défis importants pour de nombreuses entreprises dépendantes de ce programme pour pourvoir des postes vacants faute de main-d'œuvre locale disponible. Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) a fait part de ses préoccupations concernant l'impact du moratoire sur l'immigration permanente, notant que cette annonce, faite sans consultation des entreprises, aura des répercussions réelles sur l'économie de plusieurs régions du Québec, où le tissu économique est fondé sur le secteur manufacturier.
Ces réactions illustrent les tensions entre les objectifs gouvernementaux de contrôle de l'immigration et les besoins économiques des entreprises québécoises en matière de main-d'œuvre.
En somme, la diminution du nombre de travailleurs temporaires au Québec en 2025 reflète une volonté concertée des gouvernements provincial et fédéral de mieux contrôler les flux migratoires, tout en soulevant des discussions sur les implications économiques et sociales de telles mesures.
Équipe SOS Hub Canada.
تعليقات